Qui dit été dit festivals ! Ils foisonnent en Normandie et proposent une programmation pointue et éclectique qui saura satisfaire tous les publics. Cependant, en matière d'impacts environnementaux et sociaux, les festivals n'y échappent pas.
Une manifestation qui rassemble 1000 personnes peut, en moyenne, consommer :
- 100 kg de papier, soit l'équivalent de 2 arbres
- 30 000 litres d'eau
- 200 kWh d'énergie (l'équivalent de 3 ans d'éclairage avec une ampoule de 15W)
- 500kg de déchets (1,5 fois la production d'un habitant durant un an)
Par ailleurs, 3/4 de l’impact climatique d’un festival est dû au transport des festivaliers. Source : ADEME et Eneris.
Les festivals s’engagent en Normandie
En Normandie, les festivals s’engagent. Petit tour d’horizon de quelques bonnes pratiques :
- Mettre en place une politique de tri ambitieuse : pour tous les déchets (plastiques, cartons, verre, mégots, organiques, etc.)
- Réduire les déchets : suppression des plastiques à usage unique, signalétique durable, système d’eau potable
- Opter pour la consigne (gobelets, barquettes alimentaires…). Attention, un gobelet doit être réutilisé 6 à 7 fois pour devenir “rentable” d’un point de vue environnemental. Une solution ? Disposer de stocks mutualisés entre plusieurs événements !
Les transports représentent en moyenne 70 à 80 % des émissions de gaz à effet de serre des festivals :
- Opter pour un système de navettes depuis les gares et centres-villes
- Favoriser le covoiturage en communiquant sur les plateformes
- Négocier des tarifs préférentiels pour le train et les transports en commun
- Mettre à disposition un parking à vélos sécurisé
- Limiter le transport des artistes en favorisant des musiciens locaux, les inciter à opter pour des transports peu impactant
- Opter pour des énergies vertes et des éclairages LED pour les scènes et stands
- Économiser l’eau : toilettes sèches, bornes d’eau potable, etc
- Choisir des matériaux issus du réemploi ou recyclés pour la scénographie et la communication
- Mutualiser le matériel et les achats avec d’autres acteurs de l’événementiel
- S’approvisionner localement auprès de structures à la démarche engagée.
- Proposer une offre végétarienne (moins productrice de gaz à effet de serre) et issue de l’agriculture biologique.
- Lutter contre le gaspillage alimentaire et donner les invendus à des associations.
- Mettre en place des tarifs réduits et une programmation gratuite
- Travailler en amont avec des structures sociales pour amener les publics éloignés
- Développer une politique de lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Intégrer dans la programmation des artistes féminines ou non genrés
- Avoir une politique d’accès aux personnes à mobilité réduite. Mettre en œuvre des dispositifs pour les sourds et malentendants.
Plusieurs éléments sont aussi déterminants :
- la sensibilisation des publics et des partenaires
- la coopération entre festivals et acteurs
- le lien avec le territoire et l’implication de ceux qui le font vivre
Nombreux sont les exemples et les bonnes pratiques, il s'agit maintenant de les partager et les diffuser.
Et vous avez de votre côté le pouvoir de prouver aux organisateurs que ces enjeux sont importants. Amateur de musique, l'été, faites le choix d’un festival engagé !
Les festivals engagés normands
Petite liste non-exhaustive des festivals sans impact :
Pour aller plus loin
- Guide des écoévénements du SYVEDAC
- RMAN (Réseau des musiques actuelles en Normandie)
- Drastic on plastic : accompagnement des festivals français vers la réduction et la suppression du plastique jetable
- A Greener Festival : association aidant à créer des festivals responsables à l'échelle internationale
- Créer un événement responsable avec l'ADEME
- Évaluer l'impact environnemental de son événement grâce à l'ADEME
- Trouver des prestataires et partenaires engagés sur la plateforme d’Au rendez-vous des Normands, entrée "#M!EUH"
Cet article a été rédigé par Normandie Équitable.